Réactions et discussions

Les centrics Rumple, c'est comme se planter une petite dague et la retourner dans la plaie Çà fait mal... Celui-là a en plus cette particularité : c'est l'un des rares épisodes (le premier peut-être même) qui comme les bons vins, s'apprécient d'autant plus lorsqu'ils ont pris de l'âge.

Il faut avoir vu l'ensemble de la série, pour en apprécier tous les détails.

Scénario : 18/20. Chapeau bas aux scénaristes qui prouvent ici qu'ils ont bien potassé leur sujet.

1) Ils arrivent à entremêler l'origine mystérieuse des enfants perdus à la disparition de ceux que le joueur de Hamelin entraînait à sa suite grâce à sa flûte... ici de Pan. Excellent fondu des contes et des symboles !

2) Ils arrivent à cacher la vérité sur l'identité de Peter Pan, tout en faisant de constantes allusions plein de double sens à sa famille.

3) Ils imbriquent comme des poupées russes le destin des Stiltskin : le père qui entend la musique de Pan parce qu'il est le premier enfant perdu, le fils qui entend la musique de Pan parce qu'il se sent abandonné par son père, le petit fils qui finit par entendre la musique de Pan parce qu'on a réussi à lui faire croire qu'il avait été abandonné par le sien. Et l'ironie du sort, c'est que celui qui les éblouit, qui les ensorcèle tous, à l'image du joueur de Hamelin, c'est celui qui les a tous abandonné.

L'épisode permet en outre de montrer à quel point Peter Pan est fin manipulateur. Que ce soit dans le FB ou dans le présent, il la joue finalement (mais Neal se défend plutôt bien. L'utilisation de l'encre de seiche, non pas sur la pointe, mais le bois de la flèche et sur la feuille était bien amenée).

Réalisation : 14/20. J'ai apprécié le harponnage du gros calamar géant, ainsi que la carte aux étoiles, et la façon saccadée, genre sarabande, avec laquelle les garçons tournent autour du feu, ce qui rappelle les orgies dionysienne où l'on s’enivrait avant de danser jusqu'à en perdre la tête au son... des flûtes du dieu Pan ! C'est dire si l'effet est plutôt bien trouvé. Ici aussi, Peter enivre ses victimes (puisque sa musique est comme une drogue pour l'esprit).  

Musique : 16/20. Elle est à l'honneur dans cet épisode, tantôt espiègle, enjouée ou menaçante. Avec toujours, bien évidemment, en sonorité d'arrière plan, la flute de Pan.

Jeu d'acteurs (+ avis sur les persos) : 17/20. Confiance et trahison. Espoir et désespoir, c'est un peu le thème. Et chacun passe de l'un à l'autre. Au début, Rumple est déterminé. A la fin, il doute. Au début, Neal fait confiance à son père. A la fin, il le trahit. C'est rude, parce que l'on sait qu'il est sincère, mais du point de vue de Neal, cela peut se comprendre aussi. La seule chose, c'est que s'il avait réfléchi 2 minutes, il aurait compris qu'Henry serait mort depuis belle lurette si son père l'avait vraiment voulu.
Bref, revenons à Espoir et désespoir. Au début, Henry n'entend pas la flûte de Pan. Il croit encore qu'on va venir le sauver. A la fin, il entre dans la sarabande. Au début, Emma est convaincue qu'elle va trouver un moyen de quitter l'île. A la fin, elle n'y croit plus et en plus, se rend compte que Neal l'a toujours aimé et qu'elle a toujours aimé Neal. C'est cornélien comme épisode

Par rapport au reste des saisons :

- Cet épisode me fait apprécier encore plus celui sur Beowulf (6x13). Le nombre de choses que Rumple a pris sur lui caché à son fils pour le protéger, c'est incroyable !   Il a même accepté de passer pour plus méchant que son père Ainsi que l'insulte que Peter, contrairement à lui, ne l'aurait jamais abandonné. Alors que c'est exactement l'inverse qui s'est passé.

Mon petit Rumple, j'avais tellement envie de le consoler à ce moment là !    

Bae a bon fond. Mais il a aussi ce côté impulsif et irréfléchi qui peut le conduire à devenir injuste. C'est aussi ce qui rend ce qu'il va faire dans le 6x13 plus crédible.

- Cet épisode met en lumière un défaut majeur du Snowing : l'espoir a intérêt à fonctionner dans le bon sens, parce que contrairement à d'autres, aucun des deux ne serait prêt à perdre la vie de l'autre.

- Le Swanfire était plus logique à ce stade de la série. Hook est plus séduisant en terme d'histoire et de potentiel, mais Neal aime Emma, Emma aime Neal. C'est clair comme de l'eau de roche.

3B:

 

- Cet épisode explique également certains rouages dans le fonctionnement du cerveau de Rumple, qu'il aurait été bon de reprendre en S4 quand il a véritablement perdu son fils et qu'il s'est mis en "mode survie" pour celle qu'il lui restait.

Ressenti perso : 17/20. J'ai adoré !   Encore plus la deuxième fois que la première !

TOTAL : 82/100 (soit 16,4/20).